La passion de Jésus

 

 64.  Ponce Pilate

 65.  Mourir d'aimer

 66.  La mise au tombeau

 67.  La Passion d'une mère

 68.  Marie Médiatrice des hommes

 

 

64.  PONCE PILATE

 

De l'an 15 à l'an 26 Valerius Gratus fut procurateur romain.
De l'an 26 à l'an 36 PONCE PILATE lui succéda comme procurateur de Rome sur la Judée et la Samarie et fut chargé d'administrer la Palestine la province la plus ingouvernable de l'empire romain.

Cinquième gouverneur de Judée depuis la destitution par Auguste d'Archélaüs, Pilate était un homme lettré appartenant à la bourgeoisie romaine. Dans l'évangile apocryphe de Nicodème, son épouse aurait portée le nom de Claudia Procula. Aucune certitude ne confirme si son épouse appartenait à la famille de l'empereur Auguste.

C'est " sa femme " qui lui fera dire, pendant qu'il siège dans son prétoire (Matthieu 27 v 19) :

La valeur d'un songe était très importante chez les romains qui y voyaient la plupart du temps un avertissement des dieux.

Est-ce à cause de la vie scandaleuse de sa belle-mère qui défraya la chronique mondaine de Rome ? Toujours est-il qu'en l'an 26 Pilate fut nommé Procurateur Impérial de cette lointaine colonie d'Orient : charge très dure que l'on réservait habituellement à ceux qu'on voulait éloigner de Rome ...

A peine arrivé à Césarée où se trouve son Etat Major, il ordonne à ses soldats d'installer des aigles romains dans Jérusalem et notamment l'effigie de Tibère. Devant le soulèvement massif de la population il les fera immédiatement retirer. Souvent il se heurta à l'obstination des ultra-orthodoxes juifs qui haïssait les romains et leurs mercenaires légionnaires en se montrant encore plus cruels et plus durs que les romains.

Cette antipathie était réciproque c'est pourquoi les romains n'acceptaient aucune viande morte provenant de la part des juifs de peur de se retrouver empoisonnés le lendemain.

L'historien juif Flavius Josèphe raconte qu'un jour, Pilate constatant la pénurie d'eau potable disponible à Jérusalem décida de faire construire un immense aqueduc comportant 40 kms de canalisations reliant directement Jérusalem à une source de montagne.

Cette réalisation aurait été grandiose si Pilate n'avait décidé de puiser l'argent nécessaire aux travaux :directement dans le Trésor sacré du temple ! Une révolte éclata et l'armée dut intervenir ! De très nombreux juifs moururent dans cet affrontement et d'autres furent crucifiés...

Pilate n'oubliera jamais l'image de cet homme qu'il a " condamné malgré lui. " Cet homme qui l'a intrigué et qu'il aurait tant voulu sauver de la griffe de cette horde de loups assoiffés de sang, ce " pauvre faiseur de miracles " dont sa police secrète lui avait rapporté tant d'éloges...

Il n'était pas dupe et il voyait bien leur manège lorsqu'ils tournaient autour de cette proie facile, inoffensive et sans défense ! Ils étaient tous remplis de haine ... Eux qui ne parlaient que de Dieu !

Alors pour se venger il fit inscrire sur la croix le motif de l'exécution en trois langues différentes : Jésus de Nazareth - Roi des Juifs. Cela se passait trois jours avant la Pâque, or toute la diaspora (juifs dispersés) venue spécialement à Jérusalem pour y célébrer la pâque fut bien étonnée du motif de cette condamnation hors du commun !

Longtemps Pilate se rappellera ces mots qui lui ont fait hausser les épaules et l'ont laissé songeur :

N'oublions pas le terrible complot de l'an 29 à Rome où l'impératrice Livilla voulait installer Séjan son amant sur le trône de Tibère ...

En ce temps-là même la vie d'un chef romain ne valait pas grand chose car quiconque ne remplissait pas sa mission pouvait se retrouver destitué du jour au lendemain et immédiatement condamné à l'exil.

En l'an 36 un prophète apparut en Samarie. Il assura que l'arche d'Alliance était enterrée au sommet du Mont Garizim ! Lorsque la foule arriva en chantant des psaumes, Pilate  ordonna de la disperser, mais la foule ayant refusé de bouger le tribun chargé d'exécuter les ordres la fit charger par ses soldats . De nombreux juifs furent à nouveau massacrés. Les chefs juifs exaspérés envoyèrent une délégation à VITTELIUS qui était alors Légat de Syrie (Ce même homme qui se fera nommer empereur à Rome pour quelques mois en 69) avant que Vespasien ne lui succède.

Vittelius destitua Pilate et l'envoya à Rome pour se justifier devant l'empereur. Mais Tibère étant mort dans les mois où Pilate était en route pour comparaître devant son tribunal, c'est Caligula le nouvel empereur qui le jugea et le condamna à l'exil en Gaule.

Eusèbe affirme qu'il s'y serait suicidé ! D'autres sources prétendent qu'il serait devenu chrétien et qu'il y serait même : mort martyr ?...

 

65.   MOURIR d'AIMER

 

On suppliciait habituellement les condamnés sur un promontoire juste devant l'entrée principale de Jérusalem de manière à ce que chaque exécution serve d'exemple à tous ceux qui seraient " tentés " de violer les lois romaines.

Il y avait environ 300 mètres entre le palais du gouverneur et le Golgotha (la colline en forme de crâne où l'on suppliciait les condamnés à la peine de mort.)

Selon l'usage on chargea sur l'épaule du condamné la traverse de bois pour qu'il la porta lui-même au lieu de crucifixion. Mais Jésus qui était trop épuisé par la récente flagellation tomba : trois fois de suite à terre pendant que son sang baignait sa tunique.

Les juifs intervinrent auprès du centurion pour qu'il réquisitionne immédiatement un quidam de passage de peur qu'il ne meure avant son exécution. Le sort tomba sur Simon de Cyrène, un robuste paysan qui rentrait des champs...

Lorsqu'ils furent arrivés au Golgotha on lui proposa de boire un mélange destiné à atténuer ses souffrances, mais l'ayant goûté Jésus refusa ce breuvage.

On lui ôta ses vêtements et on le cloua sur la croix. Pas un mot ne sortit de sa bouche pendant qu'on lui planta les clous : un après l'autre... dans ses mains et dans ses pieds.

Les quatre soldats qui le clouèrent se partagèrent ses vêtements selon l'usage et ils tirèrent au sort sa tunique sans couture (Luc 23 v 35) La foule se tenait là et regardait sans comprendre tandis que les chefs religieux juifs se moquaient de lui :

Jean 19 v 25 Près de la croix de Jésus se tenait sa mère et la soeur de sa mère : Marie, la femme de Clopas et Marie de Magdala en Galilée. Jésus voyant sa mère et auprès d'elle Jean le disciple qu'il aimait, dit à sa mère :

Et s'adressant à Jean son disciple

et dès ce moment affirme Jean : " le disciple la prit chez lui et prit soin d'elle. "

 


Crucifixion - illustration anonyme

 

Dans l'agonie Jésus prononcera encore trois paroles :

Jean v 28 : J'ai soif

Matthieu v 46 : Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m'as tu abandonné ?

Luc et Jean : Père TOUT est accompli, je remets mon esprit entre tes mains. Ce disant : il rendit l'esprit.

Matthieu, Marc et Luc font mention de ténèbres et du voile du temple qui se déchire, Matthieu ajoute les tremblements de terre et la résurrection de saints, tandis que Jean, le témoin direct au premier plan, à côté de Marie, passe ces événements sous silence.

 

66.  LA MISE AU TOMBEAU

 


Mise au tombeau - Séville XVè Siècle

 

Jean 19 v 31 Dans la crainte que les corps ne restassent suspendus sur les croix durant la sainte fête de Pâque, les juifs demandèrent à Pilate qu'on rompit les jambes des suppliciés et qu'on les enlevât. Les soldats s'étant approchés de Jésus et voyant qu'il était déjà mort, ne lui rompirent pas les jambes, mais leur chef lui perça le côté d'où il en sortit du sang et de l'eau.

Luc 23 v 50 Or il y avait là un des 70 conseillers du Sanhédrin qui n'avait point participé à la condamnation du Nazaréen, car c'était un homme juste et bon. Il s'appelait Joseph d'Aritmathée. Et lui aussi attendait le royaume de Dieu.

C'est donc un homme âgé, très déçu par l'attitude de ses frères qui va au palais du Gouverneur romain pour demander à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus pour le déposer dans un sépulcre neuf, taillé dans le roc, que Joseph s'était préparé pour lui-même en vue de son décès.

Pilate lui accorda cette permission. Il vint donc pour prendre le corps de Jésus et l'enveloppa dans un linceul blanc. Nicodème vint aussi apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus et l'enveloppèrent de bandelettes et de linges, trempés dans le parfum de Myrrhe et les extraits d'Aloès comme c'était la coutume d'ensevelir chez les juifs. Puis Joseph fit rouler une grande pierre devant l'entrée.

Le lendemain les chefs juifs qui avaient demandé sa condamnation vinrent voir Pilate et lui dirent :

Pilate leur répondit :

Sur ce, ils s'en allèrent au tombeau, scellèrent la pierre et s'assurèrent du sépulcre au moyen de leur garde.

 

67.  LA PASSION D'UNE MERE

 

Comme chaque année Marie était montée à Jérusalem pour y fêter la Pâque Juive. Habituellement elle était hébergé par sa famille, probablement chez l'autre Marie (sa cousine = soeur au terme juif) la femme de Clopas, mentionnée par Jean et par Marc qui dit qu'elle était la mère de Jacques le Mineur ...

Soudain au milieu de la nuit des coups violents retentirent sur la grande porte d'entrée où habitait l'autre Marie. Apparemment un homme appelait et faisait un bruit à réveiller tout le quartier. Une lumière s'alluma et enfin quelqu'un descendit pour ouvrir la porte. C'était JEAN le fidèle disciple de Jésus qui venait les prévenir de l'arrestation du Maître. Il était tellement essoufflé qu'il avait du mal à parler. Il balbutiait et répétait sans cesse :

- ils sont venus avec toute une armée... ils l'ont arrêté ...

Aucun mot ne sortit de la bouche de Marie sa mère, mais de grosses larmes coulèrent sur son visage.

Le jour se levait à peine lorsque Pierre arriva, il pleurait et il avait en colère, mais il tremblait tellement ! Il était choqué et bouleversé ! Il secouait la tête et il avait du mal à retenir son émotion, lui, le marin, le chef qui avait essuyé tant de tempêtes ! Il avait du mal à avaler cette défaite, cette ignominie des principaux dirigeants juifs, il en était encore tout blanc d'émotion ...

Tout le monde s'habilla en hâte et se dirigea vers l'endroit où le Sanhédrin siégeait d'habitude, juste à côté du temple. Comme la plupart des jours, le soleil se leva sur les monts de Judée mais ce jour-là une forte odeur de complot et de traîtrise régnait sur Jérusalem.

Les lourdes portes du palais du Sanhédrin s'ouvrirent et on distingua Jésus prisonnier au milieu d'un important groupe de soldats en armes qui se dirigeait vers le palais du Gouverneur de Rome. Derrière eux il y avait une vingtaine de pharisiens et de prêtres sacrificateurs qui suivaient les gardes en grande tenue accompagnés de leurs serviteurs, ils gesticulaient avec leurs doigts et leurs bras, ils étaient fiers d'eux et ils rayonnaient de satisfaction.

Conformément à la LOI JUIVE aucun juif ne voulut pénétrer dans le palais du Gouverneur de Rome de peur d'être souillé et de n'avoir pas le temps d'observer tout le rituel de purifications pour pouvoir célébrer la Pâque toute proche ! Le petit groupe d'amis du prisonnier s'était mis à l'écart dans la cour du prétoire de Pilate. Maintenant tout le monde attendait et tendait l'oreille pour entendre le verdict du Gouverneur romain.

Pilate entra dans son prétoire et ressortit, il n'avait toujours pas l'air convaincu que Jésus était coupable. Puis les soldats emmenèrent Jésus vers Hérode Antipas, d'où il sortit une heure plus tard, revêtu de la robe blanche de l'innocence pour retourner chez Pilate. Il y avait toujours derrière lui ces chefs du temple, mais cette fois ils avaient l'air franchement mécontents, ils levaient les bras au ciel et se plaignaient à qui voulaient l'entendre de... l'injustice dans ce pays !

Peu à peu le monde des familiers de Jésus arrivait. Les neuf autres disciples étaient là et ils se joignirent au groupe des disciples, des amis et de la famille du prisonnier. Tous étaient consternés par la terrible nouvelle !

Du haut de son balcon Pilate demanda soudain à la foule de choisir quel homme serait libéré pour la fête de Pâque : Barabbas ou Jésus ?

Le petit groupe cria de tous ses poumons : Jésus de Nazareth ! Mais les autres étaient bien trop nombreux et tout cela ressemblait à un coup bien préparé à l'avance par les dirigeants juifs du sanhédrin. Lorsque Pilate prononça la libération de Barabbas une clameur de réprobation monta du groupe des fidèles, ils étaient vraiment " indignés " qu'un assassin, un brigand soit libéré à la place d'un innocent bienfaiteur qui a fait tant de miracles et guérit tant de malades incurables..

Deux heures passèrent et soudain Jésus sortit du prétoire au côté du gouverneur. Il était méconnaissable, sa tête ruisselait de sang et tout ce petit monde poussa un cri d'horreur lorsque le gouverneur ordonna de montrer à la foule présente le dos lacéré et ruisselant de sang...

Mais cela ne leur suffit pas, ils voulaient sa mort ! Ils hurlèrent à Pilate qui l'avait défendu jusqu'à présent de son mieux : Crucifie-le ! Pilate capitula lorsque un ministre juif le menaça de ne pas être : " un ami de César. " On peut dire qu'à ce moment-là Pilate eut très peur car il savait que les juifs avaient " des frères très hauts placés à Rome " jusque dans l'entourage direct de l'empereur.

Le coeur de Marie, sa mère, battait de plus en plus vite, elle était blanche d'émotion, elle craignait le pire et ce sinistre pressentiment était entrain de devenir une réalité...Elle pleurait tellement qu'elle ne vit même pas Pilate se laver les mains en disant :

Pas à pas, elle le suivit lorsqu'il sortit en traînant sur son dos meurtri cette grande traverse de bois destinée à son martyr. Les soldats ne la laissèrent pas approcher lorsque son fils tomba trois fois à terre d'épuisement. Enfin ils arrivèrent au lieu du supplice.

Marie n'oubliera jamais ces coups de marteaux qui résonneront des nuits entières dans sa pauvre tête. Comment des hommes peuvent-ils être aussi cruels ? Pourquoi ces ministres du temple en voulaient-ils tellement à son enfant qui avait fait tant de bien ?

Lorsque la croix fut dressé entre celles des deux voleurs, on permit enfin à la famille d'approcher le condamné. Marie, sa cousine, Jean et Marie de Magdala traversèrent le cercle de protection des soldats et s' approchèrent de Jésus pour partager son agonie.

 


Crucifixion - Retable de Stauffenberg - Colmar

 

Marie avait une peine immense : son unique enfant était là entrain de MOURIR lentement sous ses yeux et elle ne pouvait rien faire pour lui venir en aide. Elle s'approcha de ses pieds ruisselants de sang, elle les embrassa du bout de ses lèvres et les inonda de ses larmes, mais même en cet instant, elle avait peur de lui faire encore plus de mal.

L'attente fut longue, interminable, insoutenable. C'est à peine si elle se souvint qu'un instant son fils au milieu de toutes ses souffrances la confia à Jean le disciple qu'il préférait.

Au moment " où IL rendit l'âme, Jean, l'homme qui a tant aimé Jésus, serra Marie très fortement dans ses bras comme Jésus l'avait fait dans sa jeunesse. Jean essuya ses larmes et posa la tête de Marie sur sa poitrine.

Elle ne regarda même pas la lance du soldat qui déchira le côté droit d'où jaillit du sang et de l'eau. C'était plus que ses yeux de mère ne pouvaient en supporter...

A ce moment précis elle se rappela cette terrible prédiction du vieux Siméon qui en prenant dans ses bras le petit Jésus à peine âgé de huit jours avait dit en plongeant son regard dans le sien :

Maintenant qu'il était mort , elle pouvait enfin laisser sortir sa douleur, ses cris, ses plaintes, ses gémissements... Elle transpirait, elle pleurait, elle ne voyait plus rien tellement elle pleurait, ses cris et ses pleurs se mêlèrent à ceux des autres femmes qui étaient avec elle.

 


La Pieta  - Castille 1470 - Musée du Prado de Madrid

 

Les soldats descendirent Jésus de la croix et arrachèrent les clous. Une dernière fois elle reçut le corps de son enfant dans ses bras, celui qu'elle avait porté avec tant de joie durant neuf mois en se déclarant la servante du Seigneur. Elle serra sa joue contre la sienne en signe d'au revoir. Et comme tous insistaient à cause des lois du sabbat qui entraient en application dès le coucher du soleil au vendredi soir, elle laissa les hommes emporter le corps sans vie de son fils bien-aimé, jusqu'au sépulcre neuf tout proche, de Joseph d'Arimathée.

Marie s'en est allée, portée à bout portant par ses amis. Son coeur était brisé par le chagrin et la méchanceté des hommes. Elle avait donné TOUT ce qu'elle avait de plus précieux au monde et elle venait, elle aussi d'accomplir la plus grande partie de son long et si douloureux chemin de croix.

 

68.  MARIE : Médiatrice des Hommes

 

Lorsqu'on relit le message de Jésus durant sa vie, ses enseignements, ses paraboles, ses miracles, il est impossible de ne pas percevoir cet énorme flot d'amour pour les hommes qui ont conduit : Jésus et sa mère au don suprême et absolu, jusqu'aux limites de la souffrance.

Lorsque JESUS est mort, Marie devait avoir 18 + 34 ans = environ 52 ans ! Près de Jean, elle vivra encore 10 à 25 années dans l'église naissante et un jour à Ephèse en Turquie, elle s'endormira pour quitter cette Terre où elle a tant souffert et montera au ciel.

Comme Jésus assurait qu'il était né avant Abraham, et qu'il était " sorti du Père " pour accomplir sa mission en ce monde, on ne peut pas imaginer seulement que Marie, la mère-porteuse du Fils de l'Eternel n'existait pas non plus " avant " la création du monde ? Puisque dès la Genèse elle est déjà l'adversaire du serpent primordial...

D'ailleurs personne n'est actuellement en mesure de nous expliquer les liens existants avec l'archaïque Déesse-Mère Protectrice des foyers et le double rôle que vécut Marie :

  1. durant sa vie sur Terre
  2. Après sa mort où elle apparaît à des enfants sous l'aspect d'une femme d'une grande beauté pour leur donner des messages à transmettre aux hommes du monde entier...

Qui connaît vraiment (à part Jésus et le témoignage de ses apôtres) : la vie Eternelle ? Ce monde remplit de mystères qui n'est pas uniquement un endroit de vacances éternelles où l'on tue le temps entre le manger, le boire et le dormir !

L'image de la Vierge et le culte de la Mère sont très anciens dans l' antiquité et même si nous ne savons pratiquement rien des anciennes civilisations (dont certaines étaient déjà plus évoluées que nous !) on a retrouvé dans le sud de la France et en Turquie des statuettes de la déesse-Mère vieilles de plus de 22 000 ans et qui servaient à protéger les foyers et en particulier les malades, les femmes et les enfants...

Est-ce un hasard si le SIGNE de la VIERGE dans les étoiles est connu par les hommes depuis des millénaire et que curieusement il coïncide avec la période des vendanges et des récoltes de fertilité ? Est-ce aussi un hasard si le signe des gémeaux vient exactement neuf mois après le signe de la Vierge devenue mère ?

Depuis longtemps les hommes ont utilisé la femme pour exprimer la beauté, la fécondité ainsi que leurs besoins prioritaires qui sont :

" Amour - protection - nourriture et repos "

Amour : existe-t-il un meilleur symbole que l'amour que donne une mère à son enfant, une femme à son époux ?

Protection : n'est-il pas normal que la mère qui a porté cet enfant dans son corps, près de son coeur pense avant tout à le défendre, parfois en lui sacrifiant sa propre vie ?

Nourriture : la première nourriture d'un enfant est d'abord le sang de sa mère puis son lait maternel. Longtemps après elle le nourrira avec patience jusqu'à ce qu'il puisse lui-même subvenir à ses besoins.

Repos : les psychologues affirment que le sommeil le plus récupérant de l'enfant et de la majorité des adultes consiste à dormir dans la position dite " du foetus " : Jambes repliées et tête penchée en avant. A ce moment ils prétendent que le sujet échappe mieux à ses soucis, à la peur quotidienne et profite au maximum de son sommeil récupérateur.

 

Une nuit, Jésus disait à Nicodème : Si vous ne redevenez pas comme des enfants vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux ...

Prenons exemple sur la simplicité et la pureté de coeur des enfants. Admirons leur regard, leur confiance, leur amour sans détour, leurs rires et la façon instinctive qu'ils ont de venir se protéger dans les bras de leur mère dès qu'ils ont la moindre peur!

Jésus mettant le comble à son amour, (au moment où lui et sa mère souffraient le martyr) nous donne ce trésor qui l'a nourri, protégé et tant aimé durant trois dizaines d'années sur notre petite planète bleue là où les hommes de poussière ne font que passer...

Alors quand il dit à Jean " Mère voici ton Fils, c'est à TOUS les enfants de la Terre qui ont besoin de protection et qui ont gardé un coeur paisible et disponible (comme l'est celui de Jean) que Jésus donne une mère, à tous les enfants qui souffrent et en particulier tous les abandonnés qui n'ont plus de parents et qui vivent dans la pauvreté ou la misère.

Cette figure de la femme qui gagne contre le mal était déjà présente dans l'Esprit du Père lorsqu'il dit à l'esprit tentateur :

Genèse 3 v 15 Je mettrai une inimitié entre toi (le mal) et la femme. Entre ta postérité d'hommes (malveillants) et sa postérité (d'enfants et de fils de Dieu...) Celle-ci t'écrasera la tête et tu lui blesseras (sans pouvoir lui faire plus de mal) le talon. Comme un divin présage le combat entre les deux postérités antagonistes s'annonce acharné...

Dans un monde moderne qui ressemble de plus en plus à un océan de vents et de tempêtes, d'égocentrisme et de dureté de coeur, Marie revient chaque soir comme l'Etoile du Nord qui montre au voyageur perdu dans la tourmente, le repère qui lui permettra un jour, de rejoindre le port de la tranquillité.

Alors quelle que soit l'image de Marie que vous rencontrez sur votre chemin :

" Marie reste la mère incomparable qui aide TOUS ses enfants "

Comme disait le poète Victor Hugo :

On dit que l'instinct maternel dirige le coeur des femmes et les rend attentives aux problèmes et aux difficultés que rencontrent leurs enfants. Elles pardonnent plus facilement leurs petites bêtises, parce qu'elles ont un coeur plus profond et plus tendre que celui des hommes !

Alors, profitez de ce " merveilleux trésor " qu'est l'instinct maternel, pour que ce don du ciel devienne aussi votre force.

Approchez-vous près d'Elle, regardez la et parlez-lui comme un enfant parle à sa mère à coeur ouvert. Ayez confiance, car par toutes ses souffrances sur cette Terre, elle possède beaucoup de pouvoirs (de grâces) au ciel et sur la Terre, sans oublier qu'elle est bien placée là-haut pour intercéder pour nous auprès de son Fils.

 


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