Deux grands rois de la 2ème dynastie 
et le début de règne de DJESER

 

 

1/. HOTEP - SEKHEMOUY d'Abydos  (-2925 à - 2880 av. J.C.)

 

Dans la deuxième dynastie nous ferons rapidement le point sur deux rois qui ont également inclus le nom d'Hotep dans leur nom. Le premier se classe en tête et le second clôture la deuxième dynastie à la neuvième et dernière position.

C'est donc HOTEP-SEKHEMOUY d'Abydos qui inaugure les neuf règnes de cette deuxième dynastie royale égyptienne. Selon l'égyptologue Jean Vercoutter (dans son livre " l'Egypte des origines à la fin de l'Ancien Empire ") la traduction de ce nom signifierait " les Deux Pouvoirs sont en paix ". Ce même auteur réfute les autres lectures du hiéroglyphe Hotep qui devint sous Séthi-1er (au Nouvel Empire vers -1310) " Bedjaou " dans la liste Nesoutbity d'Abydos, erreur qui serait à l'origine du nom de " Banoueter " figurant sur la liste royale retranscrite dans le papyrus de Turin.

Le chroniqueur Manéthon donne à ce roi le nom de Boethos et rapporte que durant son règne un tremblement de terre près de Bubastis provoqua d'énormes crevasses qui engloutirent de nombreux morts.

Après 38 années de règne,  l'Horus HOTEP-SEKHEMOUY a été enterré à Saqqarah dans une vaste tombe (120m x 50 m) entièrement creusée dans le roc. Même si son corps a disparu, on a trouvé dans cette tombe des fragments de vases en pierre qui portent son serekh royal.

Elément très intéressant : il a également été retrouvé (seulement au 20ème siècle) quelques serekhs royaux gravés du sceau de l'Horus Hotep-Sekhemouy dans les souterrains de la pyramide à degrés du roi Djeser à Sakkara Nord ! (Lacau-Lauer 1961, 39, pl.V et 17).

 

2/. HORUS / KHA-SEKHEMOUY  (régna vers -2800 à -2790 av. J.C.)

 

Curieusement le neuvième et dernier roi de la IIème dynastie fut le pharaon KHA- SEKHE- MOUY (!) (Ka = le double immatériel de l'être), nom que portèrent également le dernier pharaon de la première dynastie et Sekhmouy, premier roi de la seconde dynastie, allusion à la rencontre des deux puissances " Horus et Seth " qui se sont manifestées.

Sur la liste Nesoutbity son nom devient " Nebouy-Hotep-imef = le roseau et l'abeille demeurent en paix et se réconcilient."

Cette mention de réconciliation dans le nom de pharaon laisse entendre clairement qu'une guerre civile a bien eu lieu entre les capitales des deux royaumes divisés sous les règnes précédents et que le nouveau roi KHA-SEKHMOUY a rétabli l'union et la paix .

C'est à la fin du XIXè siècle que l'égyptologue Amélineau à découvert sa tombe qui est la plus grande d'Abydos. Creusée à une profondeur de 2 mètres dans le sol, elle a la forme approximative d'un trapèze dont la base fait 70 m de long et dont les deux côtés mesurent 18 m au nord et 11 m au sud. La chambre funéraire construite au centre du trapèze était entourée d'une cinquantaine de petites chambres et d'un grand appartement de 8 pièces.

Un fait important à noter : son épouse " Ny-hépet-Maât " traduction, le gouvernail appartient à Maât mentionne déjà sans équivoque le nom et l'existence de la grande déesse MAAT, symbole de l'ordre cosmique universel. Elle fait partie du tribunal d'Osiris, c'est elle qui indique la valeur des âmes grâce au contre-poids de sa plume, comme la plume maîtresse dirige le vol des oiseaux de même Maât en tant que déesse de la vérité dirige le coeur de pharaon et celui de ses sujets : hommes et femmes. Son existence, bien avant l'arrivée et les importantes réformes du Grand Imhotep prouve que l'Egypte était (dès la fin de la deuxième dynastie) bien entrain de s'ouvrir aux nouvelles théories sur la vie dans l'au-delà et les règles de la conscience humaine qui seules lui permettent d'accéder au paradis.

 

Quelques extraits égyptiens rendant gloire à ATOUM -Rê

Pour évaluer  l'importance de la nouvelle théologie propagée par le Grand-Prêtre Imhotep sous  la 3è dynastie il faut analyser les termes des textes et des prières égyptienne qui s'adresse vraiment à : un Dieu Unique Souverain et non à des idoles :

" Adoration à toi, ô Rê le jour, ATOUM au coucher !
Tu te lèves et tu rayonnes, couronné comme le roi des dieux.
Tu es le Maître des Cieux et le maître de la terre,
Celui qui créa : ceux d'en haut et ceux d'en bas !

Toi, DIEU UNIQUE, qui es depuis le commencement !
Qui fis les pays et créas les hommes,
Qui fis les eaux du ciel et créas le Nil,
Qui fis l'eau et qui donnas la vie à ce qu'elle contient.

C'est toi que les dieux louent à l'unisson,
Alors la barque du soleil levant te reçoit,
et ton coeur ô Maître des dieux, se réjouis
pour ceux que tu as créé et qui te rendent hommage.

La déesse du Ciel resplendit à côté de toi
comme les pierres de lapis-lazuli
tandis que le dieu de la pluie danse avec tes rayons,
Brille aussi pour moi qui contemple ta beauté.

Atoum était la force invisible protectrice qui dans le Cosmos englobait le soleil à son couchant et le protégeait jusqu'à sa renaissance au petit matin. Pour les Egyptiens il y avait une certaine similitude entre la course du soleil qui traversait le Nil durant la journée et le soir arrivait comme les humains au royaume des morts pour renaître à l'aube.
Et l'on reprendra sous le Nouvel Empire ces prières antiques qui deviendront "l'Hymne à Amon-Rê" : ( AMON remplaçant le nom d'Atoum)

Celui qui a créé absolument tout ce qui existe,
des yeux de qui sont issus tous les hommes
et de la bouche de qui, sont issus les dieux,

Tu es le Maître du silence, qui entend la voix du pauvre,
Quand j'ai crié vers toi dans ma détresse.
Accablé, tu vins pour me sauver et m'apporter un souffle,
Pour me sauver, moi prisonnier dans les liens...
Et l'ancien prisonnier poursuit son chant de remerciements, qui ressemble un peu à notre Dies Irae (des profondeurs je crie vers Toi Seigneur...)

Toi Amon-Rê, toi Maître de Thèbes, tu es en vérité
le Maître qui sauve celui qui plonge dans le monde inférieur,
Lorsque l'on crie verts TOI (Seigneur)
Tu es Celui qui vient de loin à mon secours..."
Et l'on trouve encore aujourd'hui gravé sur les stèles de la XIXè dynastie (-1320 à -1200) ce chant qui traverse les siècles comme celui de l'Annonciation dans le Magnificat :

Je te glorifie aussi haut que s'élève le ciel
et aussi loin que s'étend la terre...
Je témoigne de ta puissance à celui qui remonte
et à celui qui descend !

Dites-le au fils et à la fille, aux grands et aux petits,
Dites-le de génération en générations,

Dites-le à ceux qui n'ont pas encore vu le jour, (que de mystères sont ici inclus !)
aux oiseaux dans le ciel et aux poissons dans l'eau,
Dites-le à celui qui le connaît et à celui qui l'ignore... "

 

La TROISIEME DYNASTIE et le début de l'ANCIEN EMPIRE :

 

Noms figurants sur les listes royales

Datation approxi-
  mative des règnes  

Liste d'Abydos

 Papyrus de Turin  
1. Roi NEBKA  ........ ..... Nebka  -2790  à  -2770  
2. Roi DJESER  ........ ..... Djeserit  -2770  à  -2730
3. Roi TéTI ............... ..... Djeserty  -2730  à  -2724
4. Roi SEDJES ......... ..... Houdefa  -2724  à  -2718
5. Roi NEFERKARE ..... Houni  -2718  à  -2694

 

Compte tenu des différentes sources, hélas trop souvent contradictoires, il est difficile de situer les dates de prises de pouvoir de chaque pharaon puisque le calendrier se remettait à zéro pour chaque nouveau règne de pharaon.

La liste de la IIIè dynastie commence par les 20 années de règne du pharaon Nebka sur les deux royaumes d'Egypte unifiés, ce fut le dernier roi qui gouverna l'Egypte à partir de THIS (ancienne ville située en face d'Abydos en Haute Egypte). Après un début de règne à This, le roi Djeser installera sa nouvelle CAPITALE dans la grande ville de Memphis.

La personnalité du Roi Djeser (ou Djoser) fut tellement resplendissante sur l'Histoire de l'Egypte qu'elle écrasa un peu celle de son prédécesseur Nebka, malgré que tous deux descendaient directement de la reine Nyhetepmaât - épouse ou fille du Roi Khasekhemouy.

 

Le règne du ROI "D J E S E R" :

 

Celui que Sésostris II désignera comme son ancêtre le plus magnifique ou " le roi Sacré par excellence " est effectivement un homme d'une sagesse et d'une ouverture exceptionnelle, c'est grâce à lui que l'Egypte va littéralement se plonger dans la spiritualité et découvrir les chemins qui mènent les âmes au royaume des cieux.

C'est sous son règne que sera érigée la première pyramide égyptienne qui est plus qu'un simple monument, mais aussi un très grand complexe architectural  avec de grandes murailles protégeant l'immense édifice dont certains voient plus qu'un tombeau : soit un gigantesque escalier ou toutes les marches mènent l'âme du roi vers le ciel pour se transformer en entité de lumière.

Un esprit fondamentalement nouveau vient de naître environ 850 ans avant l'époque d'Abraham. Loin de nous toute idée d'hérésie ou de parjure, bien au contraire, un représentant de l'Eternel ( comme Moïse ou Elie ) vient visiter les hommes et leur montrer un chemin nouveau qui conduit à la vie éternelle par une renaissance après la mort. Ainsi ( comme l'ère des cathédrales au Moyen-Age ) débute : la période des grandes pyramides.

Le roi Djeser a mené plusieurs campagnes contre les asiatiques (syriens, phéniciens et cananéens de l'époque, qu'il compléta de plusieurs expéditions minières dans les colonies minières du Sinaï où l'on a retrouvé des graffitis et son serek à Ouadi Maghara.

 

La stèle dite de la famine sur l'île de Sehel

 

Sur l'île de Sehel située au sud d'Assouan se trouve une stèle (attribuée à Ptolémée V ?) qui relate une histoire concernant une famine en Egypte qui a duré sept années au temps du roi Djeser et de son ministre IMHOTEP ... Cette stèle relate en faite en d'autres termes : l'histoire de Joseph et son accession au pouvoir.

En l'an 18 de son règne, le roi Djeser fut confronté à une terrible famine due à une grande sécheresse qui provoqua par voie de conséquence une baisse inquiétante des niveaux et des crues annuelles du Nil, indispensables pour faire germer les céréales.

Ce manque d'eau se prolongea durant sept années consécutives. Pharaon fit alors venir le chef des prêtres Imhotep qui lui révéla que le Nil prenait naissance à Eléphantine sur le territoire consacré au dieu criocéphale Khnoum, entité au corps d'homme et à la tête de bélier, souvent représenté dans l'attitude d'un potier qui crée des créatures vivantes humaines avec de la terre sur son tour.

Pharaon vit alors le dieu Khnoum en songe lui promettre de nouvelles crues plus abondantes pour l'avenir. Pour le remercier Djeser publia un décret qui rendait son culte obligatoire sur les terres entourant le Nil à partir d'Eléphantine jusqu'en Basse Nubie.

Même si certains considèrent cette histoire comme une légende construite par le clergé d'Eléphantine pour justifier l'annexion de la Basse Nubie par l'armée de Djeser, il y aurait eu à l'emplacement de cette stèle, un ancien temple contenant de précieux documents qui ont inspiré Ptolémée V dans la retranscription de cet événement sur cette fameuse stèle dite de la famine et qui est l'une des rares à donner correctement écrit les trois noms du roi Djeser conformes aux trois listes d'Horus, de Nesoutbity et de Nebty...

                                  (Egyptologue J. Vercoutter : l'Egypte des origines au Nouvel Empire)

 

Djeser entre ainsi vivant dans la légende du roi qui sauve son peuple de la famine et qui devient le premier roi connu de l'Histoire à orienter sa vie et celle de son peuple sur l'idée de résurrection après la mort corporelle. Rompant avec les traditions de ses prédécesseurs il abandonne son mastaba funéraire en construction près d'Abydos et donne les pleins pouvoirs à son nouveau premier MINISTRE IMHOTEP pour accomplir ses réformes.

Autre détail important : à côté du nom de Djeser figure également sur cette stèle le nom d' IMHOTEP avec ses principaux titres :

" Grand chancelier de Basse Egypte, prince royal, grand prêtre d'Héliopolis, médecin royal, architecte et chef des principaux corps de construction des grands chantiers ... "  (Gardiner 1947)

Mais avant de nous consacrer à la personnalité et aux actions qui consacrent la haute renommée d'Imhotep, nous allons essayer de comprendre l'importance des changements intervenus subitement dans la " grande réforme religieuse " de la troisième dynastie égyptienne.

 

MEMPHIS et le culte du dieu : PTAH

 

 

 

Le centre du culte du dieu PTAH se trouvait à Memphis, la nouvelle ville construite il y a deux siècles par le roi Adjib (le VIè roi de la 1ère dynastie.) Cette ville entourée d'une enceinte de fortifications, appelée " le mur blanc " est située à un endroit faisant office de charnière entre les deux royaumes du Nord et du Sud. Ce serait à cet endroit stratégique où les deux grands rivaux Horus et Seth ont (enfin) scellé leur paix ! C'est dans cette ville que les rois de la troisième dynastie établirent leur Capitale en y aménageant : leur cour, leur gouvernement et leur palais.

Dès la période archaïque on y honorait particulièrement l'ancien dieu MIN dont son culte s'étendait de Coptos (près de Thèbes) à Akhmin (en Haute-Egypte sur la route de la Mer rouge, akh voulant dire âme.) Un troisième personnage, SOKAR (Sokaris) représenté par une momie humaine à tête de faucon régnait alors sur le monde des morts et en particulier sur la nécropole de Roséatou. (Saqqarah)

Min était représenté sous la forme d' un homme gainé tenant d'une main le flagellum symbole du pouvoir royal et de l'autre son phallus en érection, symbole de la fécondité et de la virilité...

Le dieu PTAH, seigneur de la ville de Memphis, dieu protecteur des arts et de l'artisanat, était lui aussi représenté sous l'apparence d'un homme gainé dans ses vêtements, avec un bonnet sur le crâne, il tenait dans sa main un sceptre composite comprenant l'ouas (le sceptre des dieux) et la croix égyptienne Ankh, symbole d'éternité.

Son nom qui comporte la notion d'orifice (allusion à l'utérus maternel) en fait également un dieu de la fécondité qui domine les anciennes figures et rappelle en quelque sorte le culte très ancien de la déesse Mère Universelle, génératrice de vie et de protection,

Pour ne pas bousculer les anciennes traditions, le dieu Ptah (qui sera au Nouvel Empire jumelé ou  transformé en AMON) avait son temple érigé à côté du temple du taureau APIS que les égyptiens continueront à honorer comme une incarnation (avatar) vivante du dieu Ptah. Mais dès l'Ancien Empire, l'ennéade ou collège des dieux d'Héliopolis fut désormais considéré comme UNE seule personne : chaque dieu gardait son entité, mais se retrouvait dans le Maître des dieux...

Dès la IIIè dynastie les prêtres de Memphis affirmaient que PTAH était un dieu éternel aux manifestations multiples. Remplaçant le dieu Tatenen (la terre primordiale) dans ces fonctions de démiurge local, il devint le créateur des dieux qui avait engendré le monde dans son coeur avant de le réaliser par le verbe.

 

Extrait des célèbres textes dit des sarcophages   (vers - 2000 avant J.C.)

Monologue du dieu - créateur éternel :

J'ai accompli quatre actions parfaites dans le portique de l'horizon :

 

Toujours en esprit de concession les égyptiens uniront leur dieu Ptah à la redoutable et ancienne déesse SEKHMET de Memphis, représentée sous la forme d'une femme avec une tête de lionne. Son nom signifie " la puissante ". Egalement " déesse de la guerre " Sekhmet est capable d'envoyer des maladies, mais aussi de les guérir, c'est pourquoi elle est la patronne de la médecine et des prêtres qui connaissaient l'art de guérir. On attribue à ce couple la filiation d'un jeune guerrier : le dieu Néfertoum qui représenté sous la forme d'un lion devient un redoutable gardien des frontières.

 

HELIOPOLIS et le culte du grand dieu ATOUM

 

A cette période le centre religieux de l'Egypte était concentré sur Héliopolis : la ville sacrée du soleil-Rê. Le dieu Atoum, une source d'énergie vitale sera assimilé à Rê dans le livre des morts pour ne faire désormais qu'une entité unique : " Atoum-Rê ". Selon ce même livre, Rê naissait au petit matin sous la forme d'un enfant (anciennement le dieu-scarabée Khépri dont l'hiéroglyphe désigne à la fois la naissance et le devenir).

A midi, devenait Horakthty : l'astre au zénith représenté par un homme adulte à tête de faucon surmontée d'un disque solaire entouré d'un uraeus. Le soir Rê devenait un vieillard barbu qui emmenait le soleil dans sa barque durant la nuit pour le faire renaître au matin plein de vigueur sur l'autre rive du Nil grâce à la force et à la puissance vivifiante et protectrice d' ATOUM le grand Dieu invisible et Tout-Puissant.

 

 

Autrefois principale divinité de la ville de Pithom dans le delta du Nil, Atoum devenait désormais à Héliopolis " Ce qui est, et qui n'est pas " et le grand dieu souverain qui inscrit le nombre d'années de règne des pharaons sur les fruits de l'arbre Ished symbole de l'éternité. Son homologue terrestre étant l'arbre Perséa situé à Héliopolis qui avait la particularité de réunir les amants qui formulaient un voeu sous son feuillage.

Le dieu Atoum s'étant créé lui-même par la puissance de son verbe, les égyptiens lui avaient également donné le nom de :

Neb-er-Djer qui veut dire : " le Seigneur de l'Univers ".

En tant que protecteur des humains, Atoum pouvait prendre plusieurs aspects terrestres, comme le fera plus tard Vishnu dans ses " célèbres avatars " : tantôt sous l'aspect d'un homme avec une tête d' ichneumon (animal ennemi des serpents) ou sous la forme d'un berger ou sous l'aspect du taureau Mnévis, image très ancienne de la fécondité. Car dans l'esprit égyptien ce ne sont pas les animaux qui sont des dieux, mais les dieux peuvent occasionnellement aider ou perturber notre destinée en s'incorporant même (provisoirement) dans une forme animale !

 

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