Note de l'auteur :

Il y a eu dans l'Histoire du Monde bien des affaires simples où la raison d'Etat a étouffé la simple vérité afin de servir les intérêts de quelques hauts personnages ! L'affaire Jeanne d'Arc, dont on a dit qu'elle était essentiellement une question de foi religieuse, peut par un examen approfondi nous révéler que son tragique dénouement n'est pas simplement une question de hasard, mais un sacrifice qui a surtout servi les intérêts très différents de trois Raisons d'Etat de l'époque :

- celle de la Bourgogne, celle de la France et même celle de l'Angleterre dont ne l'oublions pas, les rois revendiquaient l'héritage du trône de France par leurs descendants communs...

Comme d'autres historiens l'ont également soulevé, nous allons résumer les analyses de quelques témoignages essentiels qui ont entouré l'AFFAIRE JEANNE d'ARC pour essayer de soulever un petit coin du voile sous lequel se cachent également des rivalités de personnages politiques de premier plan..

Comme la foi chrétienne est un don personnel basé sur les Evangiles et non une tradition archaïque solidement ancrée sur l'autorité de Rome, il convient de retourner aux sources pour laisser à Dieu ce qui fait partie de ses mystères et de sa divine providence.

Laissons donc à Jeanne petite fille très pieuse et très instruite le mystère sur l'existence des voix qu'elle seule a entendu, mais par contre essayons de mettre un peu de lumière sur tous les éléments surprenants qui font qu'elle ait obtenu si facilement toute la considération des gouverneurs locaux et de toute la cour de France qui l'attendait plein de curiosité

Cette thèse pourrait expliquer beaucoup de choses : son abandon par son suzerain (enfin arrivé au pouvoir) l'acharnement des juges qui ne l'ont jamais livré à l'Inquisition mais l'ont gardé au secret de sa prison, son long procès dans cette ville de Rouen où séjournait précisément le jeune roi d'Angleterre et toute sa cour !