QUELQUES CHANSONS FRANCAISES CHOISIES

 

  
117.  Ballades des dames de jadis   (Georges Brassens) 

 

1.
Dites-moi où en quel pays
Est Flora la belle Romaine,
Archirpiades, ne Thaïs
Qui fut sa cousine germaine,

 
2.
Echo, parlant quant bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?
Mais où sont les neiges d'Antan ?

 
3.
Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Abélard à Saint Denis ?
Pour son amour eut cette essoine.

 
4.
Semblablement où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fut jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'Antan ?

 
5.
La reine blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Biétris, Alis,          
Haramburgis qui tint le Maine,
6.
Et Jeanne, la bonne Lorraine,
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils Vierge souveraine ?
Mais où sont les neiges d'Antan ?

(François Villon - G. Brassens)

 

118.  Les moulins de mon coeur  (Michel Legrand)

 

1.
Comme une pierre que l'on jette
Dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l'eau.
 
Refrain :

Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures,
Le voyage autour du monde

2.
Comme un manège de lune
Avec ses cheveux d'étoiles
Comme un anneau de Saturne
Un ballon de carnaval.
 
 
D'un tournesol dans sa fleur,
Tu fais tourner dans ton nom
Tous les moulins de mon coeur.

 
3.
Comme un écheveau de laine
Entre les mains d'une enfant
Ou les mots d'une rengaine
Prient dans les harpes du vent

 
4.
Comme un tourbillon de neige
Comme un vol de goélands
Sur les forêts de Norvège
Sur des moutons d'océan + Ref.

 
5.
Ce jour-là près de la source
Qui sait ce que tu m'as dit,
Mais l'été finit sa course,
L'oiseau tombe dans son nid

 
6.
Et voilà que sur le sable
Nos pas s'effacent déjà,
Et je suis seul à la table
Qui résonne sous mes doigts

 
7.
Comme un tambourin qui pleure
Sous les gouttes de la pluie
Comme les chansons qui meurent            
Aussitôt qu'on les oublie

 
8.
Et les feuilles de l'Automne
Rencontrent des ciels moins bleus
Et ton haleine leur donne
La couleur de tes cheveux

 
9.
Une pierre que l'on jette
Dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l'eau
10.
Aux vents des quatre saisons
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon coeur.

(Michel Legrand)

 

 

119.  Hiroshima  (Georges Moustaki)

 

1.
Par la colombe et l'olivier
Par la détresse de prisonnier
Par l'enfant qui n'y est pour rien
Peut-être viendra-t-elle demain ?

 
2.
Avec les mots de tous les jours
Avec les gestes de l'amour
Avec la peur, avec la faim
Peut-être viendra-t-elle demain ?

 
3.
Par tous ceux qui sont déjà morts      
Par tous ceux qui vivent encore
Par ceux qui voudraient enfin
Peut-être viendra-t-elle demain ?

 
4.
Par les faibles avec les forts
Avec tous ceux qui sont d'accords
Ne seraient-ils que quelques uns ?
Peut-être viendra-t-elle demain ?

 
5.
Par tous les rêves piétinés
Par l'espérance abandonnée
A Hiroshima ou plus loin,
Peut-être viendra-t-elle demain :

 
 
 
" L a  p a i x ? "

 

120.  Le parapluie -  (Georges Brassens)

 

1.
Il pleuvait fort sur la grand' route
Elle cheminait sans parapluie
J'en avais un volé sans doute
Le matin même à un ami.

 
2.
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux elle m'a dit oui. Ref.

 
        Refrain :
Un p'tit coin de parapluie contre un coin d' paradis
Elle avait quelque chose d'un ange
Un p'tit coin de paradis contre un coin d' parapluie
Je n' perdais pas au change pardi !

 
4.
Chemin faisant que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre      
Sur le toit de mon parapluie.

 
5.
J'aurai voulu comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits. Ref.

 
5.
Mais bêtement même à l'orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie. Ref.
6.
Il a fallu qu'elle me quitte
Après m'avoir dit : grand merci
Et je l'ai vu toute petite
Partir gaiement vers mon oubli. Ref.

 

121.  Tout est bon, chez elle  (Georges Brassens)

 

1.
Dans ces cheveux qui volent
J'aurais jamais, navrant
Des difficultés folles
A voir d'où vient le vent (Ref)      
     
 
2.
Je me demande comme
Subsiter sans ses joues,
M'offrant de belles pommes
Nouvelles chaque jour (Ref)

 
              Refrain :
        Tout est bon chez elle
        Y a rien à jeter
        Sur l'île déserte
        Il faut TOUT emporter

 
3.
Sans ses hanches solides
Comment faire demain
Si je perds l'équilibre
Pour accrocher mes mains

 
4.
Des cheveux de ma mie
J'en passe et des meilleurs
Vos cours d'anatomie
Allez les prendre ailleurs
.
5.
Elle est quelque peu fière
Et chatouilleuse assez
Et l'on doit toute entière
La prendre ou la laisser

 

122.  L'Auvergnat  - (Georges Brassens)

 

Elle est à toi cette chanson
Toi l'auvergnat qui sans façon
M'a donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid

 
Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'a donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim

 
Toi qui m'as donné du feu quand
Quand les croquantes et les croquants       
Tous les gens intentionnés
M 'avaient fermé la porte au nez

 
Toi qui m'ouvrit ta huche quand
Les croquants et les croquantes
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner

 
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le cœur

 
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps

 
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un feu de joie
Toi l'auvergnat quand tu mourras
Quand le croque-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au Père Eternel...

 
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un grand festin
Toi l'hôtesse quand tu mourras
Quand le croque-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au Père Eternel...

 
Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'a souri
Toi qui n'a pas applaudi
Quand les gendarmes m'ont pris
Quand les croquants et les croquantes,                 
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir amené
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d'un grand soleil

 
Toi l'étranger quand tu mourras
Quand le croque-mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au Père Eternel...

 

123.  La ronde autour du Monde  (Paul Fort 1872-1960)

 

1.
Si toutes les filles du monde
Voulaient s' donner la main,
Tout autour de la mer,
Elles formeraient une ronde,
Le bonheur serait pour demain.
           
 
2.
Si tous les gars du monde
Voulaient bien êtr' marins
Ils f'raient avec leur barques
Un joli pont sur l'onde.

 
Alors on pourrait faire une ronde autour du monde,
Si tous les gens du monde voulaient s'donner la main.

(Ballades françaises)

 

124.  Les saltimbanques  -  (Guillaume Apollinaire 1880-1918)

 

Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises            
Par les villages sans églises.

 
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.

 
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L'ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage.

(Alcools)

 

125.  La vache à mille francs - Jean Poiret  (nouveau)

 

La culotte à vingt francs.
La poitrine à douze francs,
           
Une vache à mille francs,
En quittant l'Morbihan,
Devient chemin faisant
Comme par enchant'ment
Une vache à cinq mille francs.
Une vache à cinq mille francs,
On ne sait pas comment,
Augmente de vingt pour cent
En traversant le Mans.
Une vache à dix mille francs,
En sortant de la ville,
Une vache à vingt mille,
Cent mille à Montlhéry,
Deux cents mille à Juvisy,
Trois cent mille à Orly,
Arrivant à Paris,
À la Porte d'Italie
La vache n'a plus de prix.
Multipliée par vingt,
Par deux cent cinquante deux
Au carr'four Richelieu,
La vache est aux Gobelins.
Et par huit cent dix sept
En sortant d'La Villette…
Et l'Etat ,qui prend des mesures,
Fait monter un peu plus chaque mois.        
Ça devient un placement,
Avec mes lingots d'or,
Dans mon grand coffre fort,
J'entass'rai mes rumsteacks.
Ça s'ra pour l'jour de l'an,
On la mangera truffée,
On gardera l'foie gras
Pour les autres jours du mois.

 

126.   Les poètes - Serge Lama

Les poètes vois tu, il ne faut pas les vivre
Il faut les rencontrer le soir au coin d'un livre
Ô, qu'une brume épaisse à jamais te protège
De leurs serres d'oiseaux enfouies sous la neige
.
 
Imagine les tous
Ce que tu veux
Tendres et doux
Mais surtout
Reste à distance d'yeux
Ne t'approche pas d'eux
.
 
Les poètes, vois tu sont des oiseaux en cage
Qui déchirent des coeurs pour s'offrir des orages
Laisse-les te séduire avec leurs mots en croix
L'important c'est pas eux, c'est ce que toi tu crois.

 
Les poètes vois tu, sont des oiseaux sans aile
Qui sont tombés du ciel pour suivre une étincelle
Tu auras beau te parer d'or et parfumer
On ne console pas, un oiseau déplumé.

 
Avec leurs ailes brisées
Quand leur heure a sonné
On croit voir au matin
des âmes qui s'envolent
Dans la rosée du jardin
Où ils se cachent un matin
Pour faire croire aux humains
Qu'il fera toujours beau demain
.

[Image] [Image]

 

127.  Pot-pourri  - Joe Dassin

 

 A.  Et si tu n'existais pas ?

 

Et si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerai ?
Pour traîner dans un monde sans toi, sans espoirs et sans regrets ?
Et si tu n'existais pas, j'essayerai d'inventer l'amour,
Comme un peintre qui voit sous ses doigts, naître les couleurs du jour
Et qui n'en revient pas…

 
Et si tu n'existais pas ? Je ne serais qu'un point de plus,
Dans ce monde qui vient et qui va, je me sentirai perdu,
J'aurai besoin de TOI.

 
Et si tu n'existais pas ? Dis-moi comment j'existerai ?
Je pourrais faire semblant d'être moi et ce ne serait pas vrai.
Et si tu n'existais pas ? Je crois que je l'aurais trouvé
Le secret de la vie, le pourquoi pour te créer et pour te regarder...

 
Dis-moi pourquoi j'existerai par traîner dans ce monde sans toi
Sans espoir et sans regret, j'aurai besoin de TOI…

 

B.  A TOI

 

A TOI, à la façon que tu as d'être belle, à la façon que tu as d'être à moi,
A tes mots tendres un peu artificiels, quelquefois…
A Toi, la petite fille que tu étais, à celle que tu es encore souvent,
A ton passé, à tes secrets, à tes anciens princes charmants,
A la vie, à l'amour, à nos joies, à nos jours, à l'éternel retour de la chance,
A l'enfant qui viendra, qui nous ressemblera
Et qui sera à la fois : Toi et Moi.

 
A moi, à la folie dont tu es la raison,
A mes silences, à mes colères, à mes trahisons quelquefois
Au temps que j'ai passé à te chercher, aux qualités dont tu te moques bien,
Aux défaites dont je t'ai comblée, à mes idées de baladin...

 
A nous, à nos espoirs et à nos illusions,
A notre prochain premier rendez-vous,
A la santé de ces millions d'amoureux qui sont comme nous
A toi, à la façon que tu as d'être belle,
A la façon que tu as d'être à moi,
A tes mots tendres un peu artificiels quelquefois…

 

C.  Ca va pas changer le monde,

 

C'est drôle tu es partie et pourtant tu es encore ici,
Puisque TOUT me parle de TOI :
un parfum de femme, l'écho de ta voix
Ton adieu, je n'y crois pas du tout,
C'est un au revoir, presqu'un rendez-vous !

 
Ca va pas changer le monde, il a trop tourné sans nous,
Il pleuvra toujours sur Londres, ça va rien changer du tout,
Qu'est-ce que ça peut bien lui faire, une porte qui s'est refermée ?
On s'est aimé, n'en parlons plus, et la vie continue…

 
Ca va pas changer le monde que tu changes de maison,*
Il va continuer le monde et il aura bien raison,
Les poussières d'une étoile, c'est ça qui fait briller la Voie Lactée
Et la vie continue…

 

D.  Mon village au bout du monde :

 

Le vent s'engouffre dans ma valise et sur ma route il y a des trous…
J'ai vu tant de rues, j'ai vu tant d'Eglises et les plus belles étaient chez nous !
Mon village est loin, à l'autre bout du monde,
Et ma maison n'est plus qu'une chanson,
Comme les neiges, mes rêves fondent, bonjour mon frère, l'air vagabond.

 
Le vent s'engouffre dans ma valise, pourtant la chance est souvent venue,
Elle est très brave, quoiqu'on en dise, mais il ne faut pas dormir dessus,
La pauvreté manque parfois de charme,
Mais l'herbe est douce aux malheureux, pas de discours et plus de larmes,
Je vais mes frères vous dire adieu


Adieu était le mot qui convenait ! Car Joe nous a quitté brutalement dans la fleur de l'âge, laissant derrière lui une femme éplorée et ses deux fils. Mais le poète n'est pas mort, il nous attend là-haut sur son bout d'étoile dont la lumière se reflète encore sur notre terre. Joe à bientôt, puisque l'amour est éternel…

 

 128.  Pot-pourri - Julien Clerc

  

A.  This melody is a melody for you

 

Cette mélodie, c'est l'océan pour toujours…
Cette mélodie toute salée de mélancolie,
Dans ton pays elle te reviendra par là
Le vent d'ici fait voler tous nos oiseaux !

 
Les gens d'ici ont si peur pour leurs troupeaux
Les gens d'ici qui ne connaîtront pas d'autre vie, dans ce pays
Dont les fruits sont si beaux qu'on se contente des noyaux !
Les gens d'ici ne sont pas plus fiers, plus grands ou plus beaux
Seulement ils sont d'ici les gens d'ici comme cette mélodie.

 
Tu es parti mais ton rêve reste chaud
Ce vieux soleil était trop chaud pour ta peau
Cette mélodie qui revient parfois dans ta vie,
Cette mélodie dans ta ville se transforme en pluie…
This melody is a melody for you
.

 

B.  Ce n'est rien

 

Ce n'est rien, tu le sais bien le temps passe, ce n'est rien !
Et c'est comme une tourterelle qui s'éloigne à tire d'aile,
En emportant le duvet pour faire son nid un beau matin,
Et c'est comme une fleur nouvelle et qui s'en va vers la grève
Comme un petit radeau frêle sur l'Océan…

 
Ce n'est rien, tu le sais bien, le temps passe ce n'est rien !
Et soudain ça revient comme un bateau qui revient
Avec mille sirènes de choix sur ton chemin
qui résonnent et c'est très bien…

 

C.  Partir

 

                     
Un avion qui s'envole
pour ailleurs...

Partir, partir, je vis toujours en partance,
Partir, partir on a toujours un bateau dans le cœur,
Un avion qui s'envole pour ailleurs, mais on n'est pas à l'heure !

 
Partir, partir même loin de la région du cœur de quelqu'un
Ou de quelqu'une, même pour aller chercher fortune…

 
Partir, partir, n'importe où ! Où la peau change de couleur !
Partir sans rien dire, vivre en s'en allant et en s'envolant …
Les gens, l'argent, seraient du vent…
Mais c'est vrai, le temps prend trop de temps !!

 
Partir, partir n'importe où, où la peau change de couleur,
Juste avant qu'on ne meure…

 

D.  Ma Doudou

 

Ville fébrile, journaux, radios, matins chagrins,
Travail que vaille, chacun sa course, soleil… détail ! Doudou ma douce…
Sur une affiche "Bahama beach" : bateaux qui croisent sur mer turquoise,
Dans le vacarme, il est bien vague le bruit des vagues…
Sèche tes larmes, on s'en fout, on s'en fout ma Doudou !
Ca t(e) 'fais rire que je t'appelle ma Doudou ?

 
Mon amour, je pense toujours "quand tu pleures, c'est pas l'heure…"
Il y aura de plus grand malheurs …
Un beau jour on mourra ma Doudou,
Ca te fais rire, quand je te dis qu'on va mourir …
Ce jour-là on aura du silence, on aura plus d'importance…

 
Ô ma captive, ô ma fortune, nos nuits se suivent une à une,
Et tous les jours, chacun sa brume
Le monde courre, la terre s'allume…

 
Ils sont FOUS, ils sont FOUS ma Doudou,
On s'en fout, on s'en fout ma Doudou,
Ce jour-là on aura du silence,
Ce jour-là on aura plus d'importance…

 

128.  Pot-pourri - Francis Cabrel

 

A.  Dormir debout

 

... L'homme qui pouvait sauver l'amour est parti sans laisser d'adresse
Quelque part au ciel ? J'attend des nouvelles…
Mais les étoiles sont floues
J'ai dû dormir debout ! Dormir debout…
Le diable est partout :
Dans les mauvaises fables, dans les vents des sables …

 
L'homme qui pouvait sauver l'amour est parti sans laisser d'adresse,
Au ciel quelque part ? Difficile à voir,
Quand tu es K.O. debout ! C'est une histoire de fous…

 
Des millions de lumières accrochées aux barrières de ce temps qui gâche tout,
Sont comme des signaux qui lui disent :
Y a déjà des rivières au milieu des déserts et des champs de cailloux
Et qu'on lui garde surtout sa place au milieu de nous

 
J'ai dû dormir debout, pas un mot, pas un geste …
Mais les étoiles sont floues…

 

B.  Petite sirène

 

    Pleure pas petite sirène,
    La ville dort encore…
    Le jour attend dehors
    Dans les brumes des fontaines.

 


Une  petite sirène

 

    La nuit est passée toute entière
    Creusée sur nos joues,
    Tu déchires tout d'un trait de lumière
    Et c'est la vie tout à coup…

 
    Le matin est si clair,
    Le silence est si doux  
    Des paroles d'hommes flottent dans l'air,
    Tout le monde a rendez-vous.

 
    Ca se voit que tu viens de chez les anges,
    T'es belle comme tout,
    Ca se voit que nos manières te dérangent
    Et ces lumières partout.

 
    Pleure pas petite sirène
    La ville dort encore,
    Ton histoire commence à peine.

 
    Comme un signal pour qui s'égrène
    Ce temps qui s'enfuit à son tour,

    D'abord les heures, les jours et les semaines
    Et puis les années d'amour…

 
    Pleure pas petite sirène,
    Le matin est si clair
    Et le silence si doux…

 

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